Dans un contexte de changement climatique, l'élévation forte de température en été peut induire un stress thermique chez les vaches laitières, réduisant leur production et altérant la qualité du lait (Prathap et al., 2016). Il est nécessaire de mieux comprendre les capacités adaptatives de ces animaux. L'objectif est d'étudier les composants fins du lait de vaches soumises à un stress thermique pour comprendre les mécanismes biologiques mis en jeu au cours de l'adaptation à de fortes températures et identifier des biomarqueurs précoces d'une mauvaise adaptation en amont d'une baisse de production. L'approche s'appuie sur une expérimentation sur vaches laitières soumises à un stress thermique (novembre 2024, INRAE PEGASE), il s'agira de déterminer le protéome et le lipidome des laits en collaboration avec deux plateformes spécialistes de ces techniques. Nous bénéficierons aussi de données omiques issues d'une expérimentation sur le stress thermique de vaches laitières conduite par le département de médecine vétérinaire de l'université de Milan. La diversité d'origine (zootechnie, protéome, lipidome) et la nature des données (nombreuses variables >200, peu d'individus <30) exigent l'emploi de méthodes statistiques adaptées pour intégrer les données. Au sein de l'équipe (INRAE UMRH), un travail d'intégration des données a déjà démarré et sera enrichi grâce à une collaboration avec le laboratoire d'informatique du site des Cézeaux (ISIMA LIMOS).
